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Gang Stalking : informations





Contenu de cette page :


Tableau des symptômes

Mesures de décomposition

      -Zersetzung et Wehrkraftzersetzung

      -Le KGB

      -Liens vers d'autres pages





Tableau des symptômes


Ce tableau dresse une liste de divers symptômes qui sont rapportés sur Internet par les individus ciblés ainsi que quelques-uns qui sont liés à mon cas. Ces symptômes varient selon les individus. J'indique aussi s'ils se manifestent ou non sur ma personne afin de comparer ma situation avec ce qui est véhiculé sur Internet.



SYMPTÔMES

MANIFESTATION DU SYMPTÔME

● Surveillance 24h sur 24, 7 jours sur 7, à domicile et à l'extérieur, partout où va la cible

OUI

● Surveillance de toutes les communications : verbales (toutes les conversations, peu importe où), écrites, téléphoniques, courriels, messagerie instantanée, etc.

OUI

● Toujours être regardé ou filmé d'une façon quelconque, avoir l'impression d'être vu au travers des murs de sa résidence

OUI

● Lecture des pensées


OUI


● Croiser des gens « par hasard »


OUI


● Être suivi, à pied ou en voiture


OUI

C'est arrivé quelques fois au début. Les gens disaient certaines choses derrière moi. J'ai encore aujourd'hui des gens qui me surveillent lors de mes sorties.


● Surveillance policière injustifiée


OUI

C'est arrivé surtout au début. Ils ne cessaient de me regarder quand je faisais du bicycle. Certains me regardaient en riant, ou m'interpellaient pour me dire quelque chose d'anodin comme : « Il fait beau aujourd'hui! On prend de l'air? », sur un drôle de ton en me regardant avec insistance. Aussi, à chaque printemps quand je sortais mon bicycle, ils venaient dans mon entourage en me regardant, ce qui ne m'arrivait pas avant d'être ciblé. J'ai aussi eu des voitures et des motos de polices qui s'arrêtaient devant la fenêtre de mon logement.


● Des gens autours de la cible font référence à ses conversations privées, que ce soit lors de sorties ou en milieu de travail

OUI

● Voler, copier en partie ou s'inspirer du travail artistique et intellectuel de la cible même si la personne n'est pas connue et que son travail n'a pas été rendu public

OUI

● Retour en miroir dans les médias des paroles et des agissements de la cible, mises en scène créées de toutes pièces dans les médias, ciblage et imitation par des personnalités publiques de toutes sortes

OUI

● Inciter la cible à s'intéresser à telle ou telle personnalité publique

OUI

● Des personnalités publiques qui ciblent la personne viennent se faire voir dans son entourage immédiat quand la cible fait des sorties.

OUI

● Membre de la famille tenant des propos étranges et donnant l'impression qu'ils participent à l'opération, changement de comportement des membres de la famille

OUI

● Harceler les enfants de la cible
Je n'ai pas d'enfants, mais ma niéce a changé de comportement avec moi et semblait avoir été contactée sur Internet et en personne par des gens étranges qui l'ont influencée. Il est possible qu'elle soit ou qu'elle ait été ciblée. Ils se servent des enfants pour affecter la cible.

● Chercher à piéger la cible sur le marché du travail, contrôler les embauches (décider où la cible va travailler)

OUI

● Propager des rumeurs et des ragots à propos de la cible

OUI

● Dénigrement de ce qui est fait et de ce qui est aimé par la cible

OUI

● Appropriation de ce qui est fait par la cible par des imposteurs, la plupart du temps en déformant afin de tout ramener au système dominant

OUI

● Imitation du comportement et du caractère de la cible, de sa façon d'être, de sa façon de s'habiller, etc.

OUI

● Mettre les bâtons dans les roues de façon hypocrite afin que la cible ne puisse pas atteindre ses objectifs

OUI

● Tentative de contrôle mentale


OUI


● Attaquer la spiritualité de la cible, chercher à modifier les habitudes de vie liées à la spiritualité


OUI


● Surveillance sexuelle, chercher à influencer, à modifier, ou à contrôler la sexualité de la cible


OUI


● Ingérence dans les relations interpersonnelles, inciter la cible à fréquenter telle ou telle personne

OUI

● Chercher à manipuler sur le plan politique, se servir de la situation de surveillance et de gang stalking comme prétexte pour faire changer la cible d'allégeance

OUI

● Contrôler à distance des appareils électroniques


OUI

C'est arrivé à quelques reprises avec un lecteur MP3. Il s'allumait tout seul sur des chansons ayant une signification concernant le ciblage de ma personne. Il y a aussi eu une photo qui a été insérée à distance dans mon IPod. Cette photo était en lien avec une mise en scène qui avait été organisée à l'endroit où je me trouvais.


● Contrôle et interception du courrier


OUI

C'est arrivé à quelques reprises. Les médias me l'indiquaient indirectement avant que le courrier ne me soit retourné ou qu'il n'arrive pas à destination.


● Mauvais numéros ou appels étranges


OUI

J'ai toujours mon répondeur, mais les fois où je l'enlevais, il m'est arrivé de recevoir des appels d'une jeune femme portant un nom ayant une signification au niveau du ciblage de ma personne. Elle se mettait à me parler de façon familière et enjouée. Un certain temps avant que je ne réalise que j'étais ciblé, il y a eu des épisodes où les messages reçus étaient effacés et que le message de réponse que j'enregistrais était remplacé par des bruits de voix étranges.


● Vols et entrées par effraction


OUI

C'est arrivé une fois et les médias me l'avaient indiqué avant que ça ne se produise. Des membres de ma famille ont aussi tenu des propos étranges lorsque ça s'est produit. C'était comme s'ils le savaient, car ils me posaient des drôles de questions. Il y a aussi eu des commentaires en milieu de travail.


● Blesser ou tuer des animaux domestiques


NON

Je n'ai pas d'animaux domestiques.


● Ciblage par des graffitis dans le quartier de la cible

OUI

● Changement dans le voisinage, certains voisins semblent être au courant des conversations privées de la cible, etc.

OUI

● Envahir l'espace personnel de la cible


OUI

Ça m'est arrivé à quelques reprises avec des personnes étranges, par exemple au gym et en milieu de travail.


● Théâtre de rue


OUI

Une fois, une politicienne s'est postée sur le coin de rue à la porte d'entrée d'un café que je fréquentais. Les médias parlaient constamment de cet endroit parce que j'y allais. Une autre personnalité publique y venait régulièrement chaque fois que j'y entrais.
Ce qui est arrivé de particulier, c'est que la politicienne était en chaise roulante avec un reporter et un cameraman qui la filmait. Quand les médias ciblent quelqu'un, ils utilisent souvent le terme « handicap ». Ils font ça pour dénigrer, mais aussi pour faire pression. Si la cible n'obtempère pas, ils disent « C'est un handicap! ». J'ai fais des recherches par la suite, et nulle part il n'était question que cette politicienne ce soit fait voir en chaise roulante. Elle était pourtant à l'époque très en vue.
Aussi, une autre fois et à un autre endroit, il y a eu un musicien, ou son sosie, qui était posté sur le trottoir de façon statique, comme il le faisait parfois dans ses vidéos. Il se tenait debout sans bouger sur le bord de la rue où je passais chaque jours pour aller travailler. Les médias rapportaient constamment ce que je faisais sur cette trajectoire. Une jeune femme étrange qui était dans mes cours à l'université et qui travaille maintenant pour divers musiciens avait fait quelque chose de semblable.
De plus, une jeune femme étant le sosie presque identique de la chanteuse qui était en duo avec le musicien dont je viens de parler avait été insérée dans mon milieu de travail. Elle venait aussi autour de moi au gym. Depuis le début il y avait souvent des choses qui tournaient autour de ce duo de musiciens.
Il y a probablement aussi d'autres épisodes comme ceux que je viens de décrire qui se sont produit mais que j'ai ignorés.


● Des voitures qui foncent en direction de la cible

NON

● Insérer des médicaments, des drogues ou des poisons dans la nourriture

NON

● Certitude ou impression qu'un objet, telle une puce électronique, a été inséré dans le corps

NON

● Entendre des voix (V2K)


NON


● Manipulation des rêves
J'ai fais plusieurs rêves étranges depuis que je suis ciblé, parfois prémonitoires. Cependant, avant d'être ouvertement ciblé, il m'arrivait aussi de faire des rêves prémonitoires. Par contre, après avoir commencé à être ciblé, j'ai fais une série de rêve étranges et inhabituels pour moi. C'était récurrent, sur une période de plusieurs mois, mais je ne sais pas s'ils ont été provoqués par eux.

● Manipulation des états d'âme


NON

Mes états d'âme sont stables. Quand il y a des changements, c'est justifié et il y a une raison objective.

● Des paroles sont imposées à la cible d'une façon quelconque (faire dire des choses à la cible)


NON

Rien n'a changé au niveau de mon discours et de mes idées. Tout ce que je dis maintenant est présent en moi depuis longtemps.

● Des mouvements incontrôlable de diverses parties du corps sont imposés, semblant provenir d'une source extérieure

NON

● Privation de sommeil


NON

Mon sommeil n'a pas changé depuis que je suis ciblé, sauf au tout début quand j'étais très ciblés par les médias et que je ne comprenais pas ce qui se passait. Mon sommeil est redevenu normal par la suite. Quand je dors moins bien, c'est pour des raisons autres qui n'ont rien à voir avec le gang stalking.



● Sensation subite de fatigue


NON

Ça ne m'arrive pas davantage qu'avant. Si ça arrive, c'est qu'il y a une raison que je peux facilement identifier.



● Sensations de piqure sur le corps, comme avec une aiguille


NON

Cependant, depuis que je suis tout jeune, il m'arrive d'avoir ce genre de sensations aux orteils quand je suis couché pour la nuit, mais c'est rare. Je frotte et ça s'en va. Ça arrive aussi parfois sur d'autres parties du corps.



● Vibration de certaines parties du corps et/ou vibration du lit lorsque la cible est couchée

NON

● Démangeaisons intenses


NON

Sauf de façon normale comme avant que je ne sois ciblé, par exemple à l'hiver quand l'air à l'intérieur est plus sec.


● Le coeur qui se met à battre très rapidement alors que la personne est en état de repos

NON

● Bouffées de chaleur intense


NON


● Sensations de brûlure sur la peau et les organes internes

NON

● Yeux rouges


NON


● Vision brouillée


NON


● Perte de mémoire


NON


● Douleurs intenses, tels des maux de tête ou autre

NON



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Mesures de décomposition


Une forme de ce que nous appellons le gang stalking sur Internet, ou le harcèlement en réseau, est aussi connu sous le nom de « mesures de décomposition » ou « mesures de déstructuration ». Dans son livre Une société sous surveillance : les intellectuels et la Stasi (1999), Sonia Combe traite de cette question. Elle explique comment la Stasi (police secrète) de l'Allemagne de l'Est communiste utilisait ces méthodes afin de neutraliser les opposants au régime.



Voici des extraits intéressants tirés de ce livre :


« Comme l'armée, à laquelle elle [la Stasi] était rattachée, elle défendait l'État, ayant à charge de démasquer l'ennemi qui ne se voit pas. C'était un service secret qui, comme tel, pratiquait les règles de la conspiration. Au service du Parti au pouvoir, elle traquait ses adversaires idéologiques réels ou putatifs. C'était donc une police secrète et politique, une institution discrète, qui pratiquait l'indiscrétion en ignorant la distinction entre vie publique et vie privée, et qui jouissait dans l'exercice de ses fonctions d'un pouvoir quasi discrétionnaire. » (p. 51)


« La troisième phase, sous l'ère de Honecker, correspond à son âge d'or : grâce à ses réseaux d'informateurs disséminés à travers toute la société, la Stasi est devenue le panopticon de la société est-allemande. Semblable au poste d'observation dressé au centre de la prison circulaire dans le schéma de Bentham analysé dans Surveiller et punir, elle embrasse du regard tous ses "sujets" qui, comme les détenus de la prison panoptique selon Foucault, sont maintenus dans "un état permanent de visibilité". » (p. 52)


« Pour étendre son regard "panoptique" (flächendeckend, c'est-à-dire "qui recouvre toutes les surfaces", était le terme utilisé), la Stasi va associer la société à sa propre surveillance. Erich Mielke proclame que les informateurs sont " l'arme principale contre l'ennemi ". » (p. 59)


« En 1964, le physicien Robert Havemann est exclu du Parti, puis, deux ans plus tard, de l'Académie des sciences, mais il ne connaîtra pas d'autre châtiment que la surveillance inlassable, les mesures d'intimidation, l'isolement et la souffrance psychique qui l'accompagnent. (p. 66)


« Ainsi que le relève Jean Mortier, " l'importance de la Stasi et de sa fonction de surveillance à crû en proportion inverse de la force et de la crédibilité du Parti ; moins celui-ci était en mesure d'assumer son rôle de dirigeant, plus il avait besoin [...] de faire fonctionner ses mécanismes de contrôle pour préserver un pouvoir qui devenait chaque jour davantage une coquille vide ". » (p. 67)


« De faits, les dissidents et les esprits critiques sont destiné à être "neutralisés" par d'autres moyens. Les dossiers de surveillance constitués au cours de cette troisième phase de son activité, de même que les directives retrouvées dans ses archives, confirment que la Stasi s'est orientée vers un type de répression de moins en moins visible — dont la violence psychologique. » (p. 69)


« Dans le registre des châtiments, un nouveau "concept" est élaboré, celui de Zersetzungmassnahmen, littéralement "mesures de déstructuration [de la personnalité]", terme à la résonnance brutale et dépourvu d'ambiguïté.
    Ces mesures entrent en application lorsqu'il s'agit de "détruire et de liquider des regroupements de personnes négatives-ennemis". Elles visent à la déstructuration de la personnalité en "diffamant, discréditant et jetant des doutes sur la fiabilité d'une personne". Il s'agit d'isoler les leaders et les fortes têtes, de susciter intrigues et rivalités entre les membres d'un groupe et, pour cela, de recourir à la rumeur. » (p. 70)


« Dans les cas difficiles, isoler n'est que le premier volet des "mesures de déstructuration". Le second a pour objectif de faire douter la victime d'elle-même. Dans le milieu intellectuel, il suffit par exemple de répandre le bruit de la baisse de niveau des travaux d'un chercheur renommé. Misant sur les rivalités internes dont elle se tient parfaitement informée, la Stasi choisit une méthode qui s'avère plus efficace qu'un affrontement idéologique dont le Parti, authentique police de la pensée, fait ainsi l'économie. Le chercheur finit par douter de ses capacités intellectuelles, de la même façon que le membre d'un groupe oppositionnel, qui voit ses amis prendre leurs distances, finit par douter de lui-même. Ne sachant d'où viennent les coups, ignorant qu'ils ont été concertés, les victimes sont beaucoup plus fragilisées que si elles avaient directement affronté le Parti ou la Stasi. Identifier l'ennemi, le localiser, permet de lui tenir tête. Dans ce combat-là, tout au moins possède-t-on des points de repère. Dans celui qu'impose la Stasi, balloté au gré d'événements sur lesquels on n'a aucune prise, on ne peut être que perdant. » (p. 71)


« Ainsi, à titre d'exemple parmi d'autres, la pratique de "cambriolages" répétitifs au cours desquels n'était dérobée qu'une catégorie d'objets, une première fois des serviettes de toilettes, une seconde fois des draps. Confrontés à des disparitions inexplicables, en l'absence de toute trace d'effraction, les victimes étaient gagnées par un sentiment de perte de sens du réel pouvant déclancher, ainsi que l'escomptait la Stasi, le début d'une psychose. Variante "douce" de la psychiatrisation en URSS des dissidents, les mesures visant à la destruction de la personnalité conviennent à un système punitif qui s'est orienté vers l'invisibilité du châtiment et dont la puissance est ainsi décuplée. » (p. 72)


« Dans la dernière phase de son existence, la RDA est entrée dans l'ère du châtiment invisible. À la manière des matraques en caoutchouc des forces de l'ordre qui ne laissent de traces qu'à l'intérieur des corps. Prendre la mesure de la maltraitance psychique que la population a subie est une difficulté à laquelle se heurte le droit allemend depuis l'unification pour traiter les plaintes individuelles déposées contres les "actes criminels du gouvernement de RDA". Non pas tant parce qu'il s'agirait de juger aujourd'hui des actes non répréhensibles au moment de leur accomplisement, problème réel et contourné avec plus ou moins de bonheur, mais parce que le droit allemand, s'il connaît les dommages corporels ou moraux, ignore des catégories comme la "destruction de la personnalité". L'invisibilité du châtiment empêche la reconnaissance de son caractère criminel. » (p. 72)


« [...] la particularité et le caractère spectaculaire de l'action de la Stasi, ce sont ses performances en matière de surveillance. Par le simple jeu de la surveillance, elle a pu introduire autocensure et autodiscipline, normaliser les comportements. Cette mission, la Stasi aurait été incapable de l'accomplir sans y associer une part importante de la population.
    Estimée à 500 000 personnes au cours des quarante années d'existence de la RDA, la part des collaborateurs de la Stasi peut être présentée différemment : selon certains, elle ne correspond qu'à 2% de la population, d'autres calculent qu'en moyenne un citoyen sur trois a été, à un moment ou à un autre, un "collaborateur non officiel" de la Stasi — tandis que demeure l'évidence que les citoyens est-allemands ont été bien plus surveillés qu'ils n'ont travaillé pour la Stasi. » (p. 73)


(Tiré de Combe, Sonia, Une société sous surveillance : les intellectuels et la Stasi, Coll. « Bibliothèque Albin Michel des idées », Paris : Albin Michel, 1999, 263 p.)



Andreas Glaeser est un auteur qui a aussi abordé cette question des mesures de décomposition utilisées par la Stasi. Dans la section anglophone de mon site (ici), j'ai placé des extraits de son livre. Voici les informations concernant ce livre :


Glaeser, Andreas, Political Epistemics: The Secret Police, the Opposition, and the End of East German Socialism, "Chicago Studies in Practices of Meaning", Chicago : University Of Chicago Press, 2011, 640 p.


J'ai traduit certaines informations intéressantes qui sont rapportées par Andreas Glaeser à propos des mesures de décomposition. Voici ces informations :


Andreas Glaeser a identifié trois approches fondamentales à la décomposition (p. 496 de son livre) :


Première approche :


Des agents font systématiquement de l'interférence dans l'espace légitime et crédible à l'intérieur duquel évoluent les individus et les groupes. Ils manipulent la qualité et la quantité des divers éléments disponibles à certaines compréhensions discursives, émotives ou kinesthésiques. Ils introduisent aussi dans les groupes le prélude à de nouvelles compréhensions qui, si elle sont assimilées et mises en pratique, pourraient miner la vie du groupe. De plus, ils manipulent les divers processus amenant les individus à mener à bien leurs activités.


Deuxième approche :


Cette approche vise à manipuler la réputation des gens et le niveau de confiance qui caractérise leurs relations.


Troisième approche :


La privation des ressources. Les ressources les plus importantes sont le temps que quelqu'un a à sa disposition afin de mener à bien ses activités, l'espace nécéssaire afin que les groupes puissent se rencontrer et/ou entreprendre leurs actions, et, finalement, les moyens de communication qu'ils ont afin de coordonner et articuler leurs actions.

Selon Andreas Glaeser, l'argent et le niveau de revenu jouaient un rôle limité lors de la mise en pratique des mesures de décomposition en Allemagne de l'Est, parce que l'État se devait d'offrir des emplois, alors que le coût des loyers et de la nourriture étaient relativement peu élevé. Si quelqu'un pouvait vivre avec peu et n'avait pas d'enfants à nourrir et à vêtir, les revenus cessaient d'être une préoccupation inquiétante au niveau des points d'intervention possibles.

Il faut aussi garder en tête que, la plupart du temps, les mesures de décomposition n'étaient pas appliquées séparément, les unes après les autres, mais en combinaison et sur une longue période de temps. De plus, les divers individus d'un groupe n'étaient pas tous traités de façon uniforme.


Voici maintenant une énumération de différentes méthodes utilisées lors de la mise en pratique des mesures de décomposition, tel que rapportées par Andreas Glaeser (p. 494 à 517) :


- Destruction systématique de la réputation publique, du statut social et du prestige d'un individu en jumelant des informations véridiques et vérifiables jettant le discrédit sur la personne avec des fausses informations crédibles, non réfutables et tout aussi dommageables pour la personne même si elle sont fausses.

- Utiliser des informateurs.

- Manipuler les corroborations.

- Organiser des échecs sur le plan professionel et social afin de miner la confiance de l'individu ciblé.

- Priver les activistes du temps dont ils ont besoin afin de s'engager dans des activités d'opposition.

- Être à l'affut de tout ce qui pourrait servir à générer un climat de suspicion, de manque de confiance aux autres et d'animosité à l'intérieur des groupes, des regroupements et des organisations.

- Générer, utiliser et amplifier les rivalités à l'intérieur des groupes, des regroupements et des organisations à l'aide de méthodes visant à cibler certains membres dans le but d'utiliser leurs points faibles.

- Surveiller et intercepter les communications.

- Présence policière en face des résidences des cibles.

- Entrées par effraction dans le domicile des cibles.

- Répandre des mensonges.

- Accaparer les groupes, les regroupements et les organisations avec avec leurs problèmes internes dans le but de limiter leurs actions.

- Organiser des pressions sur les dissidents en milieu de travail.

- Détruire la confiance d'un individu en particulier pendant que la productivité dans son milieu est augmentée.

- Disloquer des groupes, des regroupements et des organisations en limitant les échanges et les relations entre les membres. C'est fait sur la base de normes établies et de façon légale, par exemple en utilisant la structure administrative dans les milieux de travail ou en assignant les individus dans des endroits éloignés.




Toutes ces mesures décrites par Sonia Combe et Andreas Glaeser étaient utilisées par la Stasi dans l'ex-Allemagne de l'Est à des fins de contrôle politique. En tant que cible politique, je sais qu'elles sont aussi utilisées aujourd'hui dans nos sociétés occidentales, et selon les témoignages, elles seraient répandues mondialement. Elles comportent aussi aujourd'hui l'utilisation des technologies.

Plusieurs de ces tactiques ont été utilisées contre moi et je m'en suis rendu compte autour de 2005-2006. Je n'étais pas un activiste d'extrême gauche, ni un activiste pour la paix ou un environnementaliste. J'étais conservateur et j'avais pris une carte de membre dans un parti politique de centre-droite. J'ai été en contact avec un autre membre (qui semblait avoir des informations à mon sujet) et nous étions censé avoir une réunion qui n'a jamais eu lieu. Dès que j'ai parlé à la radio, j'ai été placé sous surveillance 24h sur 24 et j'ai éventuellement réalisé que des mesures de décomposition étaient utilisées contre moi.

J'étais aussi à cette époque à l'université et ce ne sont pas seulement les intellectuels ou les chercheurs renommés qui peuvent être placés sous surveillance. Un simple étudiant peut aussi être surveillé pour ses idées s'il ne va pas dans le même sens que l'idéologie dominante (surtout s'il se mêle de politique). Le système dominant possède ses propres chercheurs et intellectuels qui sont présents dans les universités et nous en voyons aussi certains dans tous les types de médias. Ces gens s'approprient les idées des cibles afin de les neutraliser en les ramenant sous le contrôle du système dominant. Chaque fois que l'on voit un intellectuel dans les médias, c'est ce système qui est à l'œuvre : des cibles sont espionnés par le biais du système de surveillance et leurs idées, même quand elle ne sont pas exprimées publiquement, sont reprises par ces intellectuels (qui sont en fait des agents) dans le but de neutraliser et de contrôler toute opposition. Des journalistes, animateurs, politiciens, scientifiques, sportifs, vedettes pop, artistes, écrivains, youtubers, blogueurs, etc. font aussi la même chose, en plus de toutes les autres mesures qui sont mentionnées par les deux auteurs cités ci-haut.



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Zersetzung et Wehrkraftzersetzung


Les mesures de décomposition sont aussi appelées en Allemand Zersetzung, ce qui se réfère dans un contexte politique aux techniques utilisées par la Stasi.  Zersetzung

Ce type de mesures peut aussi être appelées en Allemand Wehrkraftzersetzung, cette fois-ci se référant aux mesures utilisées dans le IIIe Reich d'Hitler. La différence avec l'Allemagne Nazie, c'est que les critiques ou les activités opposées au régime étaient punis non seulement par des peines de prison, mais aussi par la peine de mort. La Stasi, avec la Zersetzung, ne faisait que de harceler en utilisant des moyens de pression et d'influence sociaux et psychologique. Voir ici, en anglais : Wehrkraftzersetzung


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Le KGB

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Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le 16 avril 2020


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